L’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) a aménagé un site maraîcher dans le village de Kaba, commune d'Arbollé, région du Nord, au profit des femmes du groupement Tegawendé. Cette action salvatrice s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet Résilience Communautaire (ResCom). Sur ces lieux, les braves dames produisent de la tomate, de l’oignon, de l’oseille, de l’aubergine, du chou… C’est une activité rentable qui a amélioré de façon substantielle les conditions de vie des partenaires bénéficiaires. Zoom sur ce site, devenu une mine d’or pour les femmes du groupement Tegawendé de la localité.
La plaque d'indication du site
En venant d’Arbollé, le site maraîcher est situé à droite, à l’entrée du village. À l’intérieur, tout est vert en cette fin du mois de mars 2024. On pourrait penser que nous sommes en saison des pluies, mais non, nous sommes en saison sèche. D’une superficie de 1 hectare, le lieu est sécurisé, équipé d’un forage et de bassins à rétention d’eau. À l’intérieur, environ 40 braves dames entretiennent leurs légumes. Chacune a une parcelle d’au moins 120 m². Le site est une fierté aujourd’hui pour les femmes. « Nous sommes heureuses de travailler sur le site. Avant, en saison sèche, nous n’avions rien à faire. Nous passions notre temps à nous tourner les pouces. Mais aujourd’hui, quand nous nous levons le matin, nous prenons la direction de notre site maraîcher », introduit madame Ouédraogo Salmata, présidente du groupement Tegawendé.
Madame Ouédraogo Salmata,présidente du groupement Tegawendé.
Sur le site, plusieurs spéculations sont cultivées, notamment la tomate, l’oignon, l’oseille, l’aubergine et le chou. Avant cela, l’AFDR a pris le soin de former les femmes. « Nous avons été formées sur la bonne production des légumes. Nous avons également bénéficié d’une dotation en semences », se rappelle avec bonheur Tindoure Salamata, une autre femme du groupement. Le site répond parfaitement aux besoins des partenaires bénéficiaires. « Avant, pour obtenir des légumes, il fallait se déplacer à Arbollé, à 15 kilomètres. Mais aujourd’hui, ici, nous avons le nécessaire. Donc, en plus d’être une activité pour nous, c’est un soulagement de pouvoir avoir ces produits sur place pour notre propre consommation. Nous mangeons bien et sainement maintenant », soutient avec joie Sawadogo Rakieta, une autre membre du groupement.
Une vue du site
« Le site est comme une mine d’or pour nous. Nous gagnons de l’argent grâce à la vente de nos produits. Chaque jour, les acheteurs se bousculent pour se procurer nos légumes », renchérit la présidente du groupement. Par mois, les femmes parviennent à réaliser de bons chiffres d’affaires. Certaines réussissent même à obtenir un bénéfice net de 20 000 F CFA par mois.
« Avec l’argent de nos légumes, nous contribuons aux charges familiales. Nous aidons nos maris avec le paiement du savon, des frais de scolarité et des soins de santé de nos enfants. Grâce au projet, je peux dire que nous sommes autonomes maintenant. Nous ne sommes plus obligées de tendre la main à nos maris ou à quelqu’un d’autre », souligne fièrement madame Sawadogo Rakieta. Même si le site fait la fierté des femmes, elles rencontrent des difficultés. En raison de l’affluence, l’eau devient insuffisante et l’espace est limité. C’est pourquoi elles plaident pour l’augmentation de la capacité de production du forage et de la superficie cultivable.