Pour des raisons diverses, plusieurs enfants ont dû abandonner les bancs. Certains n’ont simplement pas eu la chance d’aller à l’école. Pour permettre à ces mômes de bénéficier de l’éducation, l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) avec le soutien de ses partenaires a mis en place le projet Stratégie de Scolarisation Accélérée Passerelle (SSAP) . Grâce à cette action, ce sont plus 2941 enfants qui pourront aller à l’école classique la rentrée prochaine. Déjà, dans les différents centres, les enfants de 9 à 12 ans sont fiers d’apprendre à lire et à écrire.
Grâce à l’AFDR et ses partenaires, ces enfants intègreront l’école classique normale à la rentrée prochaine
Ils sont 2 941 enfants à bénéficier de la Stratégie de Scolarisation Accélérée Passerelle ( SSAP). Ce projet selon Kader Karim Sawadogo chargé de suivie évaluation à l’AFDR a pour objectif de récupérer les enfants âgés de 9 à 12 ans déscolarisés précoces ou non scolarisés. Ils sont enseignés pendant neuf mois sur la base d’un programme condensé et sélectif des classes du CP1, CP2 et CE1 de l’école classique. Selon lui, après ces neuf mois, il y a une évaluation de fin de campagne qui est organisée. Ainsi, ces enfants en fonction de leurs moyennes seront inscrits à l’école classique.
Pour la classe du Cours Elémentaire deuxième année (CE2), il faut une moyenne supérieure à 4 ,5 ou plus. Ceux qui ont une moyenne comprise entre 3 et 4,5 , vont au Cours Elémentaire première année (CE1). Cette stratégie donne donc une seconde chance selon Karim Kader Sawadogo aux enfants qui soit pour une raison ou une autre n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école où ont dû abandonner les cours. Ce projet vient les permettre d’avoir accès à une éducation de qualité et inclusive. « L’éducation inclusive nous tient à cœur. Nous ne mettons personne à la marge », soutient-il.
Abdoul Kader Sawadogo, chargé de suivi évaluation à l'AFDR nous décline l'objectif du projet SSAP
Pour cette année scolaire 2020-2021, l’AFDR a pu enrôler 2941 apprenants dont 1626 garçons et 1315 filles. 115 centres sont ouverts dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun. Pour la région du Nord, les provinces concernées sont le Yatenga, le Loroum, le Passoré, et le Zandoma. Pour la région de la Boucle du Mouhoun, ce sont les provinces de la Kossi, du Mouhoun et du Sourou.
Dans la commune de Ouahigouya, province du Yatenga, Sidibé Maimouna animatrice de l’AFDR tient une classe. Lors d’un passage de l’équipe de communication de l’AFDR, elle révèle : « nous apprenons aux enfants à faire beaucoup de choses. Nous avons débuté avec la phase langue, la phase orale. La phase écrite i consiste à donner des leçons. Il s’agit de l’arithmétique, du système métrique, de la géographie, de l’histoire, de l’exercice d’observations , de l’éducation civique et morale. Ce sont presque toutes les disciplines sont enseignées. »
Sidibé Maimouna animatrice de l’AFDR tient une classe. Les élèves participent et animent les cours
Dans sa classe, les cours sont bien animés. Les élèves sont motivés à apprendre. Quand il y a des exercices, chacun se presse d’aller corriger au tableau. Avec leur animatrice, c’est une véritable complicité qui les lie. L’élève Ouédraogo Fayçal indique : « je suis content d’être à l’école pour apprendre à lire et à écrire ». Si l’animatrice se donne s’investit pour la réussite de ses élèves, il n’en demeure pas moins qu’il y ait des problèmes. « Au niveau du langage, souvent pour mémoriser, comme ils ne sont pas habitués à parler le Français, il faut répéter plusieurs fois pour qu’ils puissent assimiler les leçons de langage », explique-t-elle.
Néanmoins, il y a un motif de satisfaction de savoir que tous ces mômes pourront réintègre l’école pour obtenir une éducation de qualité. La réalisation du projet est rendue possible grâce à l’appui de plusieurs partenaires comme EDUCO. Le Ministère de l’Education nationale finance 40 centres. L’ONG Save the children finance 10 centres. La fondation Stromme à travers Norad soutient 30 centres. 25 centres sont financés par un consortium de la fondation stromme et Plan International Burkina Faso. Grâce à leurs efforts, ces enfants vont vers un avenir meilleur.
AFDR, espoir d’un lendemain meilleur!