La campagne agricole humide 2023 est en cours dans nos zones d’intervention. Nos braves paysans sont dans leurs champs. Ils y travaillent du lever au coucher du soleil. Ils espèrent en fin de saison récolter le fruit de leur dur labeur. Seulement ces temps-ci, leur bonne volonté seule ne suffit plus pour leur garantir de très bonnes récoltes. Ils doivent conjuguer avec l’insécurité, le manque de moyen et le changement climatique. Face à ces difficultés, ils ne sont pas seuls à les affronter. L’AFDR comme d’habitude, sera de leur côté.
A cause de l’insécurité, ils sont nombreux ses valeureux exploitants agricoles qui ont dû abandonner leur village et leurs champs. En se sauvant, ils ne disposent plus de semences, encore moins de terres cultivables. Heureusement, à certains endroits les populations hôtes ont bien accepté de les recevoir. L’AFDR dans sa légendaire solidarité agissante avec le monde rural appui non seulement les populations rurales hôtes, mais aussi les personnes déplacées internes. Ainsi, avant le début de la campagne, les techniciens de l’AFDR ont enseigné aux exploitants agricoles les techniques d’aménagement des sols.
Pour permettre aux cultures de résister aux poches de sécheresse, l’AFDR a mis en place trois techniques d’adaptation. D’abord nous avons les cordons pierreux. C’est un dispositif antiérosif composés de blocs de pierres disposés en une ou plusieurs rangées. Ils permettent de récupérer les terres dégradées, de lutter contre l’érosion hydrique et d’améliorer l’infiltration des eaux de pluies. Ensuite il y a le zaï. Il consiste à creuser à l’aide d’outil des poquets. Cette méthode permet de capter les eaux et les matières organiques.
En plus, nous avons les demi-lunes. Cette pratique récrée les conditions d’humidité et de fertilité des sols initialement dégradés. Elle consiste à déblayer la terre de quelques mètres pour former des cuvettes d’un demi-cercle à l’aide de pic, pioche et pelle. Enfin, nous avons les Bassins de Collecte Eaux de Ruissèlement (BCER). Cette technique permet de stocker l’eau de pluie. En cas de sécheresse, l’on puise l’eau pour irriguer les champs.
En dehors des techniques culturales, l’AFDR met à la disposition des producteurs des semences améliorées. Ces spéculations résistent aux chocs climatiques, donc sont adaptés à la situation de nos zones d’intervention. Toutes ces actions permettent d’augmenter les rendements agricoles. Les productrices et producteurs sont ainsi résilients. L’AFDR ne compte pas s’arrêter là, au cours de la campagne, les techniciens de l’AFDR seront au côté des paysans pour leur prodiguer les conseils nécessaires. En attendant, l’AFDR souhaite une belle campagne agricole humide aux vaillant (e)s producteurs et productrices.
Amidou Ouattara
Directeur exécutif de l’AFDR