La Stratégie de Scolarisation Accélérée / Passerelle (SSA/P) est un dispositif éducatif innovant initié par la Fondation Stromme Afrique de l’Ouest depuis 2006 au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Elle offre une seconde chance aux enfants de 9 à 12 ans, non scolarisés ou déscolarisés précocement, en leur permettant de réintégrer le système éducatif formel après seulement neuf mois d’apprentissage intensif.

Au Burkina Faso, ce programme est mis en œuvre dans la région du Nord par l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR), à travers le projet « Filles Achèvent une Scolarisation Sûre et à Temps » (FASST) avec l’appui de la fondation Stromme, Plan Burkina sous financement de Affaires Mondiales Canada. De ce projet nait de l’espoir, un destin heureux et un avenir plein de vie. L’histoire de Salimata Porgo en est une parfaite illustration d’impact concret de l’éducation inclusive.

Un parcours marqué par l’épreuve

Originaire de la commune de Koumbri, province du Yatenga, région de Yaadga, Salimata est une jeune fille vivant avec un handicap physique. Atteinte d’une maladie dès son enfance, elle a perdu l’usage de ses jambes. Elle a dû abandonner l’école en classe du Cours Préparatoire deuxième année (CP2). Sa mère, déjà éprouvée par le handicap de son f ils aîné, subit le sort de l’abandon de son mari qui choisit lui l’aventure en Côte d’ivoire. Ainsi privée de soutien et de ressources, que de peine pour cette mère devenue cheffe de famille pour subvenir aux besoins essentiels de sa petite famille. Pire, en 2018, l’insécurité a bouleversé davantage leur vie déjà éprouvée. Elles sont contraintes de fuir leur village pour trouver refuge à Ouahigouya. Elles étaient devenues des Personnes Déplacées Internes (PDI). Les traumatismes n’ont pas épargné la petite famille. La mère de Salimata a perdu l’ouïe à la suite des tirs d’armes. Sans soutien, mère et fille durent affronter seules un quotidien d’une extrême précarité.

La force d’une volonté

Malgré tout, la mère de Salimata très persévérante a toujours nourri un rêve pour sa fille. Celui de la voir reprendre le chemin de l’école. Une première tentative échoua. Les recrutements de nouveaux élèves étaient arrêtés. « Salimata a pleuré toute la nuit et a refusé de manger », se souvient sa mère, les yeux pleins de larmes. Mais loin de renoncer, elle insista. Sa détermination finira par toucher le cœur d’un responsable d’école. Il orienta Salimata vers un centre SSA/P de proximité, à l’école Souli B1. Nous sommes en 2022. C’est là que son destin prit un nouveau tournant, vers l’horizon du bonheur.

Une élève exemplaire

Dans son nouvel environnement, Salimata fit preuve d’un courage et d’une détermination exemplaires. Malgré son handicap et les difficultés de mobilité, elle se montra assidue et disciplinée. Petit à petit, elle gagne l’admiration de ses enseignants et camarades. Elle force l’admiration de tous. Chaque jour, un membre de sa famille ou un élève l’aidait à franchir la porte de l’école et à enfourcher sa vieille bicyclette. « Je l’accompagnais chaque jour à l’école et, à défaut, ce sont ses camarades qui s’en chargent. Je leur suis infiniment reconnaissante », soutient sa mère. Et d’ajouter avec fierté : « De retour à la maison, Salimata s’occupe de ses tâches avant de se plonger dans ses révisions, parfois jusque tard dans la nuit. »

Une réussite éclatante

Ses efforts furent récompensés. A l’évaluation finale de la passerelle en juin 2022, elle obtint la moyenne exceptionnelle de 9,38/10. Elle est orientée en classe du Cours Elémentaire deuxième année (CE2) de l’école classique. Elle Poursuivit son parcours. En 2025, elle réussit avec brio son Certificat d’Études Primaires (CEP). Mieux encore, son engagement et sa persévérance lui ont valu d’être distinguée comme meilleure élève vivant avec un handicap et honorée lors de la Journée de l’Excellence. Elle reçut un présent des mains du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traore.

Un symbole pour toute une communauté

Au-delà de son succès personnel, le parcours de Salimata incarne la mission même de la SSA/P et du projet FASST : garantir l’équité, l’inclusion et le droit à l’éducation pour tous, même dans les contextes les plus difficiles. Aujourd’hui, Salimata Porgo est bien plus qu’une élève brillante. Elle est un modèle de résilience et d’inclusion. Elle est une source d’inspiration pour les autres enfants déplacés, pour les filles vivant avec un handicap et pour toute sa communauté.
Communication /AFDR

Du 15 au 20 septembre 2025 à Ouahigouya, l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR), avec l’appui de son partenaire Save the Children, a organisé une formation de recyclage au profit des animateurs et animatrices des centres de Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P) de la région de YADGA.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet PRÉSU SAHEL (Projet de Réponse Intégrée Rapide et Continue en Éducation, Protection de l’Enfant et Santé Mentale & Soutien Psychosocial des enfants en situation d’urgence au Sahel).

👉 Objectif : renforcer les capacités pédagogiques des animateurs et animatrices afin d’améliorer la qualité des enseignements/apprentissages.
La formation s’est déroulée en deux étapes :
● Une phase théorique,
● Suivie de travaux pratiques d’application.
Les modules développés ont porté notamment sur :
● La langue nationale (l’alphabet),
● La didactique des disciplines, la formation des OPO et la notion de congruence,
● Les principes, méthodologies et programmes de l’arithmétique, le système métrique et la géométrie,
● les sciences d’observation, l’histoire,
● L’ECM (Éducation Civique et Morale),
● le vocabulaire
● La résolution de problème

✅ Résultats attendus :
À l’issue de cette formation, les animateurs et animatrices devraient mieux s’approprier les démarches méthodologiques dans les différentes disciplines, et être en mesure d’utiliser de façon adéquate les aides pédagogiques pour améliorer la qualité de l’apprentissage.
✨ À travers cette formation, l’AFDR et ses partenaires réaffirment leur engagement à offrir aux enfants du Sahel une éducation de qualité, même en contexte d’urgence.

Depuis plus de deux décennies, l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) place l’éducation et la formation au cœur de son action. Convaincue que l’apprentissage est la clé d’un avenir meilleur et radieux, l’AFDR s’investit à la fois dans la scolarisation des enfants et dans l’acquisition de compétences professionnelles pour les femmes et les jeunes. Ceci, dans l’espoir de briser le cycle de la pauvreté et de l’exclusion.

 Depuis plus de deux décennies, AFDR place l’éducation et la formation au cœur de son action. Convaincue que l’apprentissage est la clé d’un avenir meilleur et radieux, l’AFDR s’investit à la fois dans la scolarisation des enfants et dans l’acquisition de compétences professionnelles pour les femmes et les jeunes. Ceci, dans l’espoir de briser le cycle de la pauvreté et de l’exclusion.

 Dans un contexte marqué par l’insécurité, les déplacements forcés et la précarité, l’accès à l’école reste un défi pour des milliers d’enfants au Burkina Faso. Beaucoup d’élèves abandonnent précocement leurs études, d’autres n’ont jamais eu la possibilité d’y entrer. Face à cette réalité, l’AFDR déploie des dispositifs innovants tels que la Stratégie de Scolarisation Accélérée/Passerelle (SSA/P), qui permet aux enfants non scolarisés ou déscolarisés d’intégrer à nouveau le système formel. Ce mécanisme constitue un véritable outil de réinsertion scolaire et de justice sociale.

 Mais l’éducation de base ne suffit pas toujours à garantir l’avenir. C’est pourquoi l’AFDR investit également dans la formation professionnelle et technique, en particulier pour les jeunes et les femmes. Couture, mécanique, menuiserie, élevage, transformation agroalimentaire.

 Ce sont autant de filières qui offrent des débouchés réels et renforcent l’autonomie économique des bénéficiaires. Ces formations, souvent accompagnées d’un appui à l’installation et d’un suivi personnalisé, transforment des vies en donnant aux apprenants les moyens de subvenir à leurs besoins et de contribuer activement au développement de leurs communautés.

 En plaçant côte à côte scolarisation et formation professionnelle, l’AFDR adopte une approche intégrée qui répond aux défis immédiats tout en préparant un avenir plus durable. Les résultats sont visibles : des milliers d’enfants ont retrouvé le chemin de l’école, et de nombreux jeunes, autrefois déscolarisés ou sans perspectives, exercent aujourd’hui un métier qui leur redonne dignité et espoir.

 À travers son engagement, l’AFDR rappelle une conviction forte : chaque enfant doit apprendre, chaque jeune doit avoir sa chance, chaque femme doit pouvoir s’épanouir. C’est ainsi que se construit une société plus inclusive, plus résiliente et plus prospère pour le Burkina Faso.

 Monsieur Amidou OUATTARA

 Directeur exécutif de l’AFDR

 Chevalier de l’Ordre du mérite du développement rural

La campagne agricole humide 2025 bat son plein. L’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) adresse ses vœux de santé, de réussite et de belles récoltes à toutes les productrices et à tous les producteurs du Burkina Faso.

Cette période marque un nouvel élan collectif. Elle est synonyme d’engagement envers la terre, le travail bien fait et le développement de nos campagnes. Les exploitants agricoles construisent notre sécurité alimentaire. Ils font vivre l’économie rurale. Malgré les défis, ils sont présents. Le climat est de plus en plus incertain. Les coûts des intrants sont élevés et peu accessibles. L’accès au marché reste difficile. Mais les producteurs gardent espoir avec détermination et mettent en œuvre leur savoir-faire acquis.

                                      Bonne campagne agricole humide 2025 à toutes et à tous

L’AFDR reste à leurs côtés. Nous travaillons pour une agriculture plus productive, plus durable, plus équitable et plus résiliente. Pour une campagne agricole humide réussie, nous avons renforcé notre accompagnement. Nous avons initié des formations pour améliorer les techniques de culture avec des technologies innovantes et renforcer l’autonomie des exploitants. Nous avons doté les producteurs d’intrants agricoles de qualité. Cela permet un bon démarrage de la saison et favorise de meilleurs rendements, afin d’assurer aux ménages une sécurité alimentaire renforcée et un accès à un marché rémunérateur.

Nous avons aussi aménagé des bas-fonds rizicoles, dont 21 hectares à Koaltanghuin et 10 hectares à Zongbega, dans la région du Nord.Ces aménagements permettent d’augmenter la production de riz et de lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire. Ils ouvrent aussi de nouvelles perspectives, en contribuant à l’autonomie alimentaire des communautés bénéficiaires.

Nous poursuivons également notre travail autour des chaînes de valeur. L’objectif est de mieux valoriser les produits et d’assurer de bons débouchés commerciaux. Les filières arachide et niébé, bien développées par nos soins, en sont une parfaite illustration.

Productrices, producteurs, vous êtes les piliers du changement.
Grâce à votre engagement, les semences d’aujourd’hui nourriront le Burkina de demain.

L’AFDR reste engagée à vos côtés.
Bonne campagne agricole humide 2025 à toutes et à tous.

Le Directeur exécutif
El Hadj Amidou Ouattara
Chevalier de l’Ordre du Mérite du Développement Rural