L’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) a tenu le samedi 02 mars 2024 à son siège à Ouahigouya, sa 23^e assemblée générale ordinaire. C’était en présence de toutes les coopératives membres, des partenaires techniques et financiers, des services techniques déconcentrés, des autorités administratives de la province du Yatenga, de la direction exécutive et des agents. Au cours de la rencontre, les participants ont pris connaissance du bilan des activités de l’exercice 2023. Plusieurs actions ont été menées dans plusieurs secteurs que sont : la sécurité alimentaire, nutritionnelle et moyens d’existence, la gouvernance, l’éducation et la formation technique, l’assistance d’urgence, … Toutes ces actions ont été menées au profit des populations des zones d’interventions de l’AFDR que sont le Nord, le Centre-Ouest et la Boucle du Mouhoun. Le coût total de ces activités s’élève à 800 882 657. Cela est rendu possible grâce au soutien des partenaires techniques et financiers.

C’est le secrétaire général de la province du Yatenga Pierre Claver Bancé, représentant le Haut-Commissaire qui a présidé la cérémonie d’ouverture. C’était en présence de la marraine Nadège Nodji Mbairaroua, cheffe du bureau de OCHOA dans les régions du Nord et de la Boucle du Mouhoun. Les participants ont jugé le bilan très satisfaisant et ont invité l’AFDR à continuer dans cette lancée. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine pour la 24^e assemblée générale.

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Le Conseil d’administration et la direction exécutive de l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR) vous souhaitent bonne et heureuse année 2024.

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Falou est un village de la commune de Arbollé, province du Passoré, région du Nord. Il est situé à seulement 7 kilomètres du chef-lieu de la commune. Séparé par un ravin, en saison des pluies, la bourgade est coupée du reste du monde quand il pleut. L’eau de pluie envahit régulièrement le passage. Elle empêche ainsi tout trafique sur la route. Cet état de fait, constitue un goulot d’étranglement pour les riverains. Pour cause, ils ne peuvent pas avoir accès aux services sociaux de bases que sont le centre de santé, le marché et l’administration publique.

Pour le chef du village de Falou Naaba Karfo, c’est la croix et la bannière pour rejoindre Arbollé et autres lieux pendant l’hivernage. Il explique : « quand il pleut, s’il y a une réunion à Arbollé ou ailleurs, on ne peut pas y aller. L’eau emporte des gens ». Il poursuit « La dernière fois, c’est grâce à mes populations qu’un homme n’a pas été emporté. Il a crié et les gens sont sortis l’aider à s’en sortir. L’année dernière, une personne est morte, emportée par l’eau ». C’est dire donc que la situation est très difficile.

Elle accouche à la maison par manque de route

Le ravin en saison des pluies constitue un danger permanent pour les populations . C’est un fardeau qui pèse sur leur tête. Ouédraogo Pousbila, 35 ans confesse ses déboires : « Nous avons des difficultés pour emprunter la route en période d’hivernage.  Pourtant, Nous n’avons pas un autre lieu pour nos soins que Arbollé ». Elle poursuit : « une fois, j’étais enceinte. Quand le travail a commencé, on m’a pris pour aller au CSPS à Arbollé. Ce jour, il a plu. Quand on est arrivé au ravin, l’eau avait occupé les lieux. J’étais obligée de faire demi-tour pour venir accoucher à la maison avec tous les risques possibles ». La main sur le menton, l’air triste, dame Pousbila ajoute que si un enfant tombe malade, c’est aussi un problème. Il faut attendre que le niveau de l’eau baisse, sinon elle risque d’emporter toute personne qui ose s’aventurer sur ces lieux.

La route n’est pas un danger seulement pour les populations du village de Falou. D’autres villages souffrent le martyr. 07 villages dépendent de la voix pour se rendre à Arbollé et autres lieux situés avant le ravin. Tindoure Zoeyandé, ressortissant de Bingo explique « notre village est situé à 9 kilomètres de Arbollé. Si nous avons un malade, on ne peut pas y aller. Si nous avons quelque chose à faire à Arbollé, on ne peut pas y aller à cause de l’eau. L’eau nous cause des soucis et nous ne sommes pas contents. Nos femmes en travail ne peuvent pas aller accoucher au CSPS de Arbollé. C’est pour ça que nous appelons à l’aide ».

Pour l’heure, les populations riveraines n’ont qu’un souhait. Il s’agit de voir la voie réparée. Pour cela, ils ont tourné leur regard vers l’Association Formation Développent Ruralité (AFDR) et ses partenaires (SNV, DRC). Pour soulager ces milliers de personnes, l’AFDR a entrepris des actions de réparation. Ceci, à travers le projet ResCom. Ce projet appuis les acteurs du secteur agrosylvopastoral pour une amélioration de la sécurité alimentaire et l’accès au marché rémunérateur. Un accent particulier est également sur l’assistance des PDI et des populations vulnérables pour une amélioration des moyens d’existence des populations cibles du projet. Mais compte tenu de la situation, les bénéficiaires en saison de pluie ne peuvent ni écouler ou acheter des produits du fait de l’occupation de la voie par l’eau. Ce qui impacte négativement les bénéficiaires du projet. Tout comme les populations, l’AFDR a foi que cette souffrance relèvera dans peu de temps, d’un long mauvais souvenir.

Entre elle et l’AFDR, c’est une histoire rose qui s’écrit depuis 9 ans. Loin de s’arrêter, elle voue amour et fidélité à l’association. Elle, c’est Madame Ouédraogo Salmata, secrétaire de direction. Elle accomplit sa mission avec amour et passion, enthousiasme et abnégation.

Le sourire aux lèvres, c’est avec cet état joyeux que dame Salmata réçoit ses visiteurs. Son histoire avec l’AFDR, débute le 14 décembre 2014. Au travail, elle est toujours ponctuelle 08 heures, commence le service de Madame OUEDRAOGO. Toujours ponctuelle, elle exécute sans délai les tâches qui lui incombe. « Mon travail consiste à recevoir les visiteurs, et partenaires. Je les oriente. Je gère l’agenda du directeur exécutif et les autres responsables. Je réceptionne et enregistre les courriers après traitement. Je saisis les correspondances, classe et archive les documents », explique-t-elle avec la bonne humeur qu’on lui connait.

Les qualités, elle en a en à revendre. Dotée d’une aisance rédactionnelle, les destinataires de ses documents sont toujours satisfaits. Son bureau, elle en prend soin comme elle-même, toujours bien organisé et bien rangé. C’est une femme qui manie aussi la discrétion avec perfection. Appelée à toucher du tout, Salmata Ouédraogo fait preuve de réactivité, d’une grande capacité d’adaptation, d’esprit d’initiative, d’un esprit d’équipe et de résistance au stress.

Pour réunir ces qualités elle croit savoir : « il faut avoir de la passion pour son métier avant de le pratiquer. Il faut savoir reconnaître tes propres erreurs et les corriger. Elle poursuit : pour mener à bien son travail quand on est secrétaire, il faut savoir dissocier sa vie personnelle de sa vie professionnelle afin que l’un n’empiète pas sur l’autre. Si dehors certains pensent que le rôle du secrétariat de direction n’est pas compliqué, elle tempère « le rôle de secrétaire n’est pas un rôle facile comme l’imagine les novices. Il faut connaître les principes et les habitudes de son directeur au bout des doigts son stress et ses angoisses afin de savoir comment majorer les entrées et sorties des visiteurs ».

Avec l’AFDR Salmata a un grain de satisfaction. « Ma plus grande satisfaction, c’est de faciliter le travail du directeur en accueillant les visiteurs et en les installant pendant que le responsable avance sur ses dossiers ». Le métier de secrétaire est exaltant. Salmata a parfois des histoires à partager. Elle raconte : « À mes débuts, il y a eu un jour ou j’allais être en retard, j’ai quitté la maison avec précipitation. Arrivée au service je me suis mirée et il s’avérait que j’avais oublié de porter des boucles d’oreilles. Je fouille mon sac pas de boucles. Immédiatement, mon seul reflexe a été de prendre deux punaises porter en lieu et place des boucles. ». Pour madame OUEDROGO, il faut aimer son travail afin de pouvoir faire des concessions pour le bon déroulement de ses activités. Après 9 ans de fidélité, elle n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin.