Il est l’une des mémoires vivantes de l’Association Formation Développement Ruralité. Il est chargé de l’appui organisationnel des coopératives. Lui, c’est El Hadj Adama Ouédraogo. Au cours d’une interview qu’il a accordée à Bulletin Vénégré, il revient sur ses débuts avec l’AFDR. Il nous parle également de ses missions au sein de l’association. Entretien !

Bulletin Vénégré : Présentez-vous aux lecteurs du « Bulletin Vénégré »
Je suis El Hadj Adama Ouédraogo. Je suis le responsable en charge de l’appui organisationnel et institutionnel des coopératives de l’Association Formation Développement Ruralité (AFDR).
El Hadj Adama Ouédraogo : Comment êtes-vous arrivé à l’AFDR ?
J’étais d’abord membre fondateur de AFDR. J’étais là à la naissance de l’association. J’ai été élu comme trésorier dès le premier bureau du conseil d’administration. J’ai été trésorier pendant deux mandats. Après le deuxième mandat, je suis devenu le président du conseil d’administration. J’ai fait également deux mandats. J’ai eu aussi une année de transition comme président. Le tout me fait neuf (9) ans. C’est après ces années qu’on a eu un partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Il voulait nous outiller. C’était pour qu’on forme les petits producteurs pour produire le niébé, l’arachide, le sorgho et bien d’autres. C’était pour qu’ils puissent mettre après sur le marché. C’est à partir de là que je suis devenu un travailleur de l’AFDR.
Quel est votre rôle concrètement au sein de l’AFDR
Je suis chargé de suivre la vie, le fonctionnement des coopératives. Je dois suivre aussi les activités de ces coopératives. J’assure l’interface entre la direction exécutive, le conseil d’administration et les coopératives. J’encadre les membres des coopératives de l’AFDR. Je suis chargé de la mise en œuvre de la production et des questions du genre. L’AFDR avait commencé par les organisations de producteurs. J’avais la charge de réorganiser ces organisations en coopérative.
Beaucoup de missions pour vous seul. Comment vous arrivez à les accomplir ?
J’accomplis toutes ces missions avec l’appui de mes collègues. Des fois, nous faisons appel aux responsables en charge de l’agriculture qui sont dans nos zones d’intervention. Au sein de l’AFDR, on a des encadreurs, des animateurs qui viennent souvent à l’appui. Ceci, pour qu’on puisse faire ce travail. Je ne le fais pas seul. Je suis le responsable mais il y a d’autres personnes qui m’accompagnent tout le temps. A l’AFDR, nous travaillons en synergie d’actions.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’accomplissement de votre mission ?
En principe, les membres des coopératives doivent arriver vraiment à produire des plans d’action de l’année. Mais généralement, la majorité des membres sont analphabètes. Comme ils n’ont pas fait l’école, on a des difficultés dans ce sens. Je n’arrive pas vraiment à faire respecter strictement les consignes données. A chaque fois, il faut qu’on répète, qu’on soit présent à leurs rencontres, pour pouvoir les sensibiliser au strict respect de leur règlement intérieur au sein de leurs coopératives. Il y a aussi le fait qu’on peut arriver dans les villages trouvés qu’il y a des cas sociaux. Ce qui fait que le regroupement est vraiment lent. Il y arrive qu’il y ait des reports alors que chaque sortie a un coût.
Quel est l’impact de l’insécurité sur vos activités
L’autre problème que nous rencontrons c’est l’insécurité. Si je prends par exemple dans les communes de Thiou et Tangaye, à cette date, depuis l’année dernière, on n’arrive pas à rencontrer ces coopératives au sein même de leurs bases. Nous faisons chaque fois appelle à elles pour qu’on se rencontre à Ouahigouya en dehors de leurs zones de production. C’est une difficulté majeure que nous rencontrons. Cela nous empêche d’accomplir correctement notre mission.
Lien vidéo El Hadj Adama Ouédraogo
Un message à l’endroit de nos lecteurs
Le message que je lance, c’est dire que l’AFDR est disponible à tout moment pour le développement du Burkina en particulier dans ses zones d’intervention. L’AFDR est prêt à tout moment pour que nos producteurs puissent produire en quantité et en qualité pour les consommateurs du Burkina voire même de la sous-région de l’Afrique.
Combien de coopératives sont sous votre coupe ?
Nous avons 13 coopératives bientôt 14. Mais, il y a 12 qui sont légalement reconnues. Il y a une où les documents sont toujours au niveau du Haut-Commissariat. La reconnaissance n’est pas encore effective. Il y a une qu’on vient de mettre en place. Les dossiers ne sont pas encore déposés.
Où est-ce qu’on peut situer les coopératives ?
Nous avons trois coopératives dans la commune de Tangaye, deux coopératives à dans la commune de Thiou. A Koumbri nous avons une coopérative, à Barga et Oula également. Au niveau de Zogoré, il y a deux coopératives dont une n’est pas encore fonctionnel. La commune de Ouahigouya a une coopérative aussi.